Serialtesting

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Yamaha Fazer 600 modèle 2003

Il y a de ces motos qui marquent les générations, que ce soit pour leur look, leur performance, ou tout simplement le premier amour de moto....

 

La Fazer a été un peu tout cela pour moi, puisque ce fut la première et est l'unique moto de mon père, sur laquelle j'ai découvert le plaisir de la conduite en tant que sac de sable.

Une fois le permis en poche, j'ai pu donc goûter par moi même celle qui m'a fait rêver étant gosse...

 

 

Yamaha FZS 600 Fazer  millésime 2003




Souvenirs, Souvenirs:

Mes premiers souvenirs motards sont liés à elle, et c'est avec un brin nostalgie que je détaille sa silhouette, caresse les courbes du réservoir, effleure la selle...

Avec ses neuf années de bons et loyaux services, elle reste toujours agréable à regarder, les peintures n'ont pas trop bougées et le cadre ne présente que peu de piquage de rouille, surtout aux endroits fortement exposés.

Globalement, la "petite vielle" se porte bien, la ligne générale a plutôt bien vieilli et n'a pas a rougir des tendances actuelles.


Le regard agressif et profond de la Fazer, issu du restylage de l'époque, confère à la moto un petit côté sportif, tandis que la présence de la bulle haute (en option) affirme le caractère routier de la Yam'!


Bien que catégorisée roadster par l'absence de carénage, la Fazer offre une allure de routière dans sa ligne, un je ne sais quoi qui nous promet une ballade confortable...



Le seul regret que j'aurais à formuler serait le bras oscillant qui fait trop alu fragile, même si un coup de peinture ou un habillage en plastique gommeraient cet effet...


En bref, la FZS n'a pas trop pris de rides, et seuls une paire de clignotants ovales ou triangulaires, une autre poignée passager et éventuellement un pot plus court la rajeuniraient!


Nostalgie, quand tu nous tiens :

C'est donc un peu fébrile que je prends place à bord sur celle qui ne m'avait accueilli si longtemps qu'en temps que passager.


La aussi, même constat, les affres du temps ont du mal à marquer la moto.


Les commandes correspondent aux standards de notre époque, le guidon bracelet tombe bien en mains, les rétros sont bien positionnés et efficaces avec un très bon champs visuel arrière.



A noter le reflet de la maison quasi entière dans les rétros



A vrai dire, de toutes les motos que j'ai essayé, c'est celle qui offre le meilleur panoramique, pied de nez à une époque qui privilégie le design à l'utilité.


Le tableau de bord est complet, avec cette petite touche rétro des compteurs à aiguilles, et une disposition du compteur de vitesse à gauche de celui du régime formant un triangle avec la jauge à essence, somme toute sympathique.



Passons à la sellerie qui est d'un confort royal, rembourrée à souhait, prenant la forme du fessier et souple, un véritable bonheur comparé aux planches en bois qui nous servent d'assise de nos jours...


Et en parlant d'assise, celle de la Fazer est tout simplement géniale, avec un dos droit comme un i, aucun appui sur les poignets et des repose-pieds disposés à hauteur de séant.


L'image qui m'est venu à l'esprit était que j'étais assis sur une chaise, à titre de comparaison le plus fidèle que je puisses trouver...


Un sans faute absolu pour la Fazer qui me laisse un peu sur le c*l!!!


Conduite d'antan

Suite à toutes ces bonnes surprises, j'enclenche la première et suis le sillage du pater familias pour quelques kilomètres de route...
Içi, on parle du moteur 4 pattes issu de la T-cat, qui a fait la renommée et la longévité des modèles de la gamme FZ.




Le moteur à l'origine de la saga Fazer


Développant 95cv et 6.2 mkg de couple, le moteur s'annonce souple à bas régime et vif dans les tours, ce que je ne vais pas manquer de tester.

Laissant volontairement de l'avance au premier de tête, je rétrograde sur une petite route déserte et laisse le moteur descendre en régime.


Un bon petit ronron et arrivé en première à 3000trs plus tard, je visse la poignée dans l'angle!!!
Et là, c'est la déception, la souplesse appréciable en agglo est en fait de la mollesse habillement dissimulée jusqu'à 5000trs, puis cela monte plus franchement jusqu'à 7000trs où la cavalerie commence sérieusement à pointer le bout de son nez!


Une partie du mythe s' effondre, avec lui le côté impressionnant des montées en régime de mes souvenirs, sûrement blotties entre cette barre des 7000 et la zone rouge...

Je délaisse donc la conduite en sous régime pour profiter pleinement du tempérament du bloc moteur, qui malgré tout ne me fait pas chavirer, dommage...

Le passage des vitesses se fait avec un raccrochement à chaque levée, mais le verrouillage est là, relançant vivement la machine à la remise des gaz.


Un petit enchainement de virages se profile à l'horizon, allons chercher le point de corde!!



Joyeusement, le moteur propulse la moto à vive allure, et je constate, trop obnubilé par le comportement moteur, que la bulle fait très bien son effet, aucun vent venant secouer mon casque, et que le confort reste toujours à la hauteur, la protection des jambes en moins par rapport à une véritable routière.

Avec une appréhension des 214kg de la moto, bien présents à l'arrêt, je m'écarte sur la droite pour mieux plonger...


Et de nouveau, surprise désagréable, la moto ne penche pas!

J'ai beau balancé les fesses, elle reste droite, caractéristique d'un cadre bien rigide!


Freinage semi-d'urgence pour couper ma trajectoire et réaccélerer, je redirige la moto vers la sortie du virage en manoeuvrant la direction qui m'apparait très lourde.

Deuxième virage et même constat, ça veut pas tourner!
Exaspéré, je donne un grand coup dans le guidon et là, magie du contrebraquage, la moto prend gentiment de l'angle et me permet de passer proprement.


La connexion se fait dans le cerveau et en insistant grandement sur le guidon, la suite se passe sans trop de problème, la moto se redressant toute seule...

Retour à la maison où chacun échange son point de vue sur la meule de l'autre, et à l'évocation du problème de direction, nous constatons que le pneu avant est légèrement dégonflé, ce qui a du accentué le phénomène de lourdeur de la direction, même si la moto l'est de l'aveu de son propriétaire...

Cette conduite d'un autre temps, où l'expérience et la technique étaient vitales, apporte un souffle de changement dans ma vision du monde et de respect pour ces motards qui, à notre inverse, n'avaient pas tout ces bijoux de technologie qui nous permettent si aisément de conduire, et que seul leur technique leur permettait de rentrer chez eux...

 

A tout les conducteurs de vielles bécanes, chapeau bas!




 
Bilan :


On aime                                                             On aime pas
Ligne encore ok                                                  Bras oscillant "alu"
Protection de la bulle                                           Direction très lourde
Qualité de la selle et assise                                  Moto pas très joueuse
Moteur carbu                                                       Boite de vitesse

 

 

 

Merci à mon popa d'avoir eu le courage de me prêter la prunelle de ses yeux...



24/12/2012
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