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Honda


Honda CB 600 F "Hornet" édition 2010

Ahh, l'Hornet, le roadster sportif de référence pour bon nombre de motards!

 

Adulée depuis sa création, remise aux goûts du jour 4 fois depuis sa création en 98 (2005, 2007, 2009, 2011), l'hornet a fait nombre d'émules grâce au moteur de la feu CBR600, a une rigueur d'assemblage et de finition, et sa gueule devenue mythique...

 

C'est sur les routes bordant le lac Léman que j'ai eu la chance d'essayer le petit frelon...

 

 

 

 

Honda CB 600 F "Hornet" édition 2010

 


 

 

 

 

 

La bestiole en détails:

 

Pour cet essai je me verrai confier la version esthétiquement modifiée, avec un passage de roue Ermax, un lèche roue du même fabricant, des top block bien pratiques en cas de chute et l'ajout d'une selle confort, les présentations sont faites!

 

 

 

Livrée avec ses coloris blanc à lignes rouges, l'Hornet affiche une allure assez valorisante:

Lignes tendues et aggréssives, cadre en alu moulé monobackdone, fourche inversée, double disque a étriers double pistons à l'avant, jante baton à 5 branches, tout est fait pour attirer l'oeil du badaud, un petit plus sur cette version avec l'amortisseur aux couleurs de la moto...

 

 

 

 

Le seul réel flop dans la plastique cette moto est un pot s'intégrant de façon précaire dans la ligne, à croire que les ingénieurs l'ont oublié et rajouté à la dernière minute...

 

 

 

2007 avait vu un apport conséquent de modifications de la première base Hornet, une nouvelle ligne et un nouvel optique, l'adoption du moulin de la CBR 600 '07, un nouveau cadre et des suspensions enfin jugées correctes à l'époque, une toute nouvelle meule quoi.

 

La version 2010 reprend la base de 2009, à savoir un coup de peinture sur le moteur, un nouveau tableau de bord et un nouveau réglage de suspension, et on en reste là, rien ne sert de changer une équipe qui gagne.

 

Comme dit précédement, nous sommes face à THE roadster sportif, développant 102 cv à 12000 trs pour 198 kg tout pleins faits, l'Hornet a de quoi vous propulser en orbite pour peu que l'on tourne de trop la poignée!

 

Le fameux moteur de la CBR600 '07

 

Assez bavassé, il est temps d'aller faire un tour, direction le parking souterrain...

 

 

 

 

Leçon de vol:

 


Contact, l'allumage électronique laisse échapper un feulement avant d'entamer un ronron de chauffe, pas de quoi fouetter un chat mais j'aime bien les minauderies des moteurs quatre pattes....

 

Le temps que le moteur soit à température, je m' installe aux commandes de la machine.

D'emblée la position de conduite est extra sur cette brêle, sensation en partie due à la large selle confort et la position des jambes qui englobent bien le réservoir, les commodos sont de bonne facture, un seul bémol cependant, les poignets en léger appui sur les guidons et les rétros qui sont situés un poil bas...

 

Le bloc semble être à point, il est temps d'aller rouler.

Première, gros clac des boites nipponnes, on relache l'embrayage facilement dosable et hop ça part, un peu vite d'ailleurs avec ses 12 km/h au ralenti mais c'est un coup à prendre...


On sort du garage, et allons nous balader petit frelon survitaminé...

La position de conduite reste inchangée en marche, légèrement penchée sur l'avant mais très agréable grâce aux rembourrages de la selle, les jambes trouvent suffisament d'espace et les cales pieds sont placés ce qu'il faut vers l'arrière.

 

La boite se veut précise et verrouille bien, à défaut d'être souple, permettant d'enquiller les rapports à la volée.

 


J'en profite pour me balader dans les rues d'Evian les bains, où la petite Honda attire l'oeil de bien des passants, sans doute connaisseurs, et me laisse porter sur un filet de gaz.

Le moteur est linéaire à souhait, mais quelques vibrations sont à déplorer à froid, peut être n'ai-je pas assez attendu avant de l'enfourcher...

 

Sous les 3500-4500trs, rien ne se passe vraiment, et on est en droit de se demander où se planquent les 101 canassons qui laissent faire le sale boulot au petit dernier, mais passé cette barre et jusqu' aux 7000trs ils reprennent leurs places gentiment, ce qui rend l'hornet agréable en ville où sa finesse et sa légèreté toute relative font merveille dans la circulation ou en ballade pépère aux limitations de vitesse...

 

 

 

 

Malgré un pneu en fin de vie à l'avant (Ripe In Peace Bridgestone BT012), l'hornet accroche le pavé même si un léger flottement/plongeon s'est fait sentir après passage dans un trou vicieux.

Un réglage de la suspension de fourche moins ferme corrigera ce petit désagrément, mais pénalisera la tenue de route à haute vitesse, le choix se fera suivant l'utilisation de la bête...


Le cadre et l'équilibre général de la moto sont aux petits oignons, il suffit d'accompagner légèrement la moto pour que celle-çi prenne de l'angle et se redresse toute seule en sortie de virage.


Bon, le témoin de réserve me clignote qu'il faut trouver à boire pour l'insecte, allons à la station du coin....
J'en profite pour osculter le tableau de bord tandis que l'essence glougloute tranquillement dans le réservoir, celui ci est très lisible, bien fourni et riche en indications ( heure, température du bloc moteur, jauge à essence, trips total et partiels)!

 

 

 

Bon, assez reposé, maintenant que le moteur est chaud, allons y gaiment!
Sortie de village, virolos en vue, route dégagée, pas de képi à l'horizon, ça sent la route à motards!


On se cale en troisième et en avant!

 


La première impression de tenue de route se confirme, ça grip bien, l'avant est incisif est précis, le moteur est bien présent, que ce soit en sensations ou au bruit, cette moto est capable de tout, tantôt pour la balade, tantôt pour l'arsouille et 102cv obligent, pour la sportivité, circuit ou pas...


D'ailleurs qu'est ce que ça donne si je tourne un peu la poignée?


Et bah ça arrache les bras!!! Deudieu ça pousse fort, très fort passé les 6500 trs!!!
A pas vraiment eu les cacahuètes d'aller chercher les 9000trs d'ailleurs, alors que la bête rupte à 14000...


Et le son typiquement strident, raaahhh ça fait du bien...


Bon on la joue cool et on rentre sinon la proprio va être en retard au boulot...


Test des freins en entrée de village, très correct pour ne pas dire très bon, c'est propre et net, sans bavure, manque juste un petit ABS et ça serait parfait, en option pour quelques roros de plus chez tout bon concess' Honda!

 


 

 


 

Bilan:

 

 

On aime                                                                 On aime pas
Le moteur et sa patate passé 4-5000trs                           Les vibrations à froid            
La puissance du freinage                                         Le prix de l'assurance
La qualité de fabrication                                        La barre des 4-5000trs
Le son à haut régime                                                                             

 

 

En bref une moto fun, vivace et polyvalente, qui demande de l'abnégation à son bord, car inutile de rappeler que bon nombre d'accidents l'impliquant sont survenus pour cause d'un trop grand enthousiasme, motard débutant ou non à son pilotage, ce qui a eu pour conséquence une envolée des prix en assurance, comme sa concurrente feu GSR600...

 

Bonne route à tous, drive safe & see you!

 

 

Merci à Lucile pour le prêt de sa monture, la découverte des abords du lac Léman et de la suisse!


08/01/2013
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Honda CB 1000 R édition 2010


Lors de mon tout premier test de la Street Triple, j'avais plaisanté sur l'éventualité d'essayer la monture de Didier, alors que j'allais seulement toucher pour la première fois de ma vie un 100Cv...
Seulement voilà, cette blague lui est revenue aux oreilles, et c'est entre deux éclaircies qu'il m'a proposé une petite ballade sur son streetfighter made in Honda.
Comment aurais je pu résister?


Honda CB 1000 R édition 2010





 

 

Un peu d'histoire:

A l'origine, Honda (et la quasi totalité des nippons) ne produisait que du mono et bicylindre et au catalogue de 1969 figuraient quelques 125 vieillottes, les populaires CB 250 et 350 et le fer de lance, la CB 450.


En effet le quatre cylindre était alors réservé à la compétition, et il concourra sous la bannière Honda dans le cadre d'un 250cc3 à partir de 1959 avec la 250 RC 160.


C'est pourtant sans compter l'annonce d'un projet auquel peu de gens veulent croire à l'époque : une 750 quatre cylindre!



 

La CB 750!

 

Présentée au salon de Tokyo en novembre 1968, elle arrive en France courant mars 1969 et bouscule littéralement le marché motocycliste en proposant l'unique quatre cylindres en ligne grosse cylindrée de série!!

La concurrence, constituée des Triumph T150, BSA 650, Laverda 750S, Ducati 350, Suzuki T 500, Kawasaki 500 H1, BMW 600 et autre Norton commando 750, toutes des Twins 2 temps ou 4 temps, aura fort à faire face à la nouvelle venue, acclamée par la presse spécialisée de l'époque: "Moto Revue" n°1924 du 22 Mars 1969 "La Honda 4 à Paris" qui la décrit comme la japonaise dont on rêvait et le magazine "Champion" de Juin/Juillet 1968 qui lui consacre pas moins de 6 pages dans ses colonnes!!!

La petite four n'aura alors de cesse d'évoluer, et restera au catalogue pendant plus de 10ans sous la forme de 15 versions: de K0 à K8, puis de F0 à F3 ainsi que d'une boite automatique A0 à A2.


Elle sera commercialisée jusqu'en 1981, lentement mais surement remplacée par la CB 900 F.


 

La "remplaçante" CB900F

 

 

En 92, honda relance la CB 750 sous l'appellation CB 750 Seven Fifty jusqu'en 2003, côtoyant ainsi sa descendance la CB 600 F "hornet" (apparue en 1998) pendant 5ans et la CB 900 F pendant 9ans.


2008 sonnera pourtant le glas de la 900, jugée trop timide face à la concurrence et lancera la commercialisation d'un projet révolutionnaire pour Honda: la CB 1000 R!

 

 



 

Le mythe CB

 

 


Apparue au catalogue 2008 d'Honda, la "petite" CB 1000 R est l'ultimatum lancé aux Z1000, K1200R et FZ1 en tout genre.


Dessinée dans un style agressif et tranchant jusqu'alors inconnu aux standards du constructeur, le roadster présente une carrure imposante et ramassée, portée sur l'avant de la moto, lui conférant une impression de puissance et de vitesse.

Ainsi, elle présente un réservoir aux flancs galbés, des écopes de réservoir taillées au rasoir, un phare triangulaire souligné par une bulle de diodes, une large selle accueillante, des jantes à 4 branches reliée pour l'arrière à un monobras oscillant en alu, d'un cadre en alu moulé et d'une fourche inversée entièrement réglable.

Pour 2010, la belle se voit dotée d'une robe rouge sang qui lui va à ravir!



 

Reste à préciser qu'elle possède deux disques de freins flottants et d'étriers radiaux à 4 pistons, et vous avez un carton plein pour une sportive!

Par ailleurs, cette sensation est largement alimentée par le moteur, puisqu'il s'agit du non moins célèbre moulin de la  CBR1000RR Fireblade de 2007, retravaillé pour fournir plus de couple et de puissance à bas et moyen régime que la CBF 1000 pour comparaison!


Autant dire qu'il y a des watts sous la poignée, 130cv à 10 000trs pour un poids de 217kg tout pleins faits hors de nos contrées, vous voila prévenus!


Seuls le passage de roue et le pot n'ont pas remporté les suffrages des acquéreurs qui ont pour la plupart changé un des deux, voir les deux!

 



 

 

 

 

Dans la cour des grands



Retour à notre ballade où je prends place après le temps de chauffe sur une selle moelleuse, aux antipodes des sportives!
Malgré ses gènes, Honda n'a pas fait l'impasse sur le confort de conduite.

Ainsi, la position de conduite bien qu'inclinée vers l'avant est correcte, l'appui sur les poignets est minime grâce à un demi cintrage du guidon, les commandes répondent aux standards de la marque et le compteur entièrement digital est on ne peut plus complet, l'indicateur de rapport en moins.



 

La position des repose-pieds située en arrière oblige quelques peu à replier les jambes pour toucher le bout, mais ce "défaut" est gommé par un réservoir ne demandant qu'à être enserré par nos genoux.


Ce même "défaut" n'est pas ressenti par les plus grands, qui se sentent à l'aise, tant mieux pour eux!

Vriiiim, ah, la street démarre,suivons donc l'anglaise vers l'aéroport!





 

En route!

Au guidon de la machine, l'impression générale qui en ressort est sécurisante!


Certes, la CB est large et un peu dure de la direction, tout le poids étant indirectement transféré sur celle-ci, la suspension manque un peu de souplesse sur les pavés même si ce n'est pas tape-cul et les rétros nous offrent un gros plan des coudes, mais la moto s'en sort globalement bien.

A la ville, la douceur et la linéarité de son 4 cylindres rattrape les faiblesses de la machine même si elle ne les gomme pas totalement, et demande donc un peu plus d'attention de la part du conducteur.


Calé en seconde, celui-ci profite d'enrouler tranquillement pendant que les bras s'affairent afin d'atteindre le terrain de jeu, la portion de route la plus proche!
Car si la CB est plus exigeante à la ville, elle se révèle être un gros jouet sur route!


 

Que ce soit en ballade tranquille sur le dernier rapport, ou en mode missile sol-sol, elle peut tout faire!


Aucune vibration ne se fait sentir à son bord, la selle conserve ses qualités d'assise et le ronron du moteur nous berce tranquillement jusqu'à un lopin de route vide!

Devant, la street rempile deux rapports, s'ébroue et part!
Ho-ho, c'est le moment de voir ce que tu as dans le ventre cocotte!
Trois rapports en moins, la poignée dans le coin, la CB s'élance à son tour!


 

Exit la conduite économique sous les 5000trs, place au sport!


Passé 5500trs, on découvre une autre moto, encore plus charismatique et enjouée, plus on/off!
A ce stade on reçoit un petit coup de pied au cul, pour passer dans un tout autre mode de conduite, celui qui arrache les bras, avec cependant toujours la même régularité de montée en régime!


Dans les hauts tours, un timide frein moteur fait son apparition bien qu'il ne joue qu'un rôle figuratif, mais c'est déjà ça!

L'accroche des pneus est largement à la hauteur, le châssis est équilibré ce qu'il faut et le plaisir de prendre la courbe n'est entaché que par la direction qu'il faut accompagner, mais ça on le savait déjà...

Les freins sont plus que convaincants, puissants et mordent à en faire pleurer les disques; et sont d'une facilité de dosage ahurissante!

La moto est stable à tout type de vitesse, même quand la visière se rapproche du nez et le menton touche le réservoir!
Devant toujours, la Street ralentit et s'arrête à hauteur d'un rond point.

Ouverture des visières: "On a le choix soit on rentre par un village, soit on fait demi tour, comme t'as vu y a pas de danger, ça roule bien, qu'est ce que tu en dis?"
Moi, je dis GAZZZZZ!!





Bilan :


On aime                                               On aime pas
Patate passé 5500trs                                Direction lourde       
Linéarité du bloc                                    Jambes repliées 
Tenue de route et l'accroche du pneu          Vue sur les coudes dans rétros
Freinage au poil                                                               
Moto valorisante                                                             

 

 

 

 

Merci à Didier pour le prêt de sa CB 1000 R et la "ballade" !


03/01/2013
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